Instituée par le Pape Pie XI au début du XXe siècle, la fête du Christ Roi avait pour objectif premier d’affirmer la royauté du Christ en tant que “règne social” et ainsi combattre le laïcisme croissant et la perte de pouvoir de l’Eglise dans la société. Après la réforme du Concile Vatican II, cette fête change d’orientation liturgique et prend le nom de “fête du Christ Roi de l’univers” : la royauté du Christ est davantage présentée dans sa dimension eschatologique, c’est-à-dire à la fin des temps.
La révision de la liturgie a transformé en profondeur le sens de la fête du Christ Roi. L’Église affirme aujourd’hui que c’est par le mystère pascal que le Christ instaure son règne, qui ne trouvera son véritable accomplissement qu’à la fin des temps, lorsque Jésus “remettra au Père toutes choses” (Préface de la messe).
L’Eglise met aussi l’accent sur le fait que, par la résurrection du Christ, c’est toute la création qui se trouve récapitulée.
Placée à la fin de l’année liturgique, cette fête nous ouvre à une nouvelle dimension : celle de l’attente de l’établissement du règne du Christ, sur toute la création. En effet, depuis la résurrection, nous sommes dans les temps qui sont les derniers et dans l’attente du dernier avènement !
Dans sa lettre aux Colossiens, saint Paul définit la royauté de Jésus de la façon suivante : « Il est l’icône du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toutes les créatures. C’est en Lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles comme les invisibles. Tout est créé par Lui et pour Lui. Il est avant tout les êtres et tout est maintenu en Lui. Il est aussi la Tête du Corps qui est l’Eglise. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, puisqu’il devait avoir en tout la primauté » (Colossiens 1. 15-18).
Mais, comme nous le rappelle Jésus tout au long de son chemin sur la Terre, « ne fallait-il pas que le Christ souffrit cela d’abord, pour entrer dans sa Gloire ? » (Luc 24, 25) ; « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Marc 10, 45).
Ainsi, la royauté du Christ allie la gloire à la croix ! Le jour de la fête du Christ Roi de l’univers, nous célébrons la royauté du Christ, fils de Dieu et sauveur, roi de la création ; mais aussi celle de Jésus, serviteur livré pour nos péchés.
Source : https://hozana.org/