Sainte Marie, Mère de l’Eglise, lundi de Pentecôte

 

C’est par un décret, signé le 11 février 2018 -date du 160e anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes-, que le Pape François a rendu obligatoire cette mémoire liturgique pour toute l’Église catholique de rite romain. Le préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements expliquait alors que cette décision avait été prise «en considérant l’importance du mystère de la maternité spirituelle de Marie qui, dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte (cf. Ac 1, 14), n’a jamais cessé de prendre soin maternellement de l’Église pèlerine dans le temps».

Le vocable de «Mater Ecclesiae» avait déjà été utilisé par saint Paul VI, le 21 novembre 1964, lorsqu’il promulgua la Constitution dogmatique sur l’Église, Lumen Gentium, dont le chapitre VIII, entièrement consacré à Marie, explore son rôle dans le mystère du Christ et celui de l’Église. Le Pape, qui nourrissait  une profonde dévotion envers la mère de Dieu, y voyait «la synthèse de doctrine mariale la plus ample jamais élaborée par un concile œcuménique, en vue de manifester le visage de la sainte Église, à laquelle Marie est intimement liée». «C’est donc à la gloire de la bienheureuse Vierge et à notre réconfort que Nous proclamons Marie très sainte, Mère de l’Église, c’est-à-dire de tout le peuple de Dieu, aussi bien des fidèles que des pasteurs, qui l’appellent Mère très aimante, et Nous voulons que, dorénavant, avec un tel titre très doux la Vierge soit encore plus honorée et invoquée par tout le peuple chrétien», déclarait solennellement le Souverain Pontife devant les pères conciliaires, se fondant ainsi sur une longue tradition mariale.

Le titre de «Mater Ecclesiae» est explicité en détails dans le Catéchisme de l’Église Catholique : «Le rôle de Marie envers l’Église est inséparable de son union au Christ, elle en découle directement» (CEC n°963). Cette union de la Vierge avec son Fils est manifeste dès l’Annonciation jusqu’à la mort du Christ, particulièrement lors de sa Passion. «Après l’Ascension de son Fils, Marie a assisté de ses prières l’Église naissante, poursuit le CEC en citant Lumen Gentium. Réunie avec les apôtres et quelques femmes, on voit Marie appelant elle aussi de ses prières le don de l’Esprit qui, à l’Annonciation, l’avait elle-même prise sous son ombre». Par son adhésion pleine et entière à la volonté du Père, elle est devenue «membre suréminent et absolument unique de l’Église, et en constitue même la réalisation exemplaire» (LG 53). «Elle a apporté à l’œuvre du Seigneur une coopération absolument sans pareil par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux mes la vie surnaturelle. C’est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère» (LG 61).

Source : Vatican News

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