Regina Cæli, Pape François, 10 avril 2023

 Il nous est peut-être arrivé un jour de recevoir une  nouvelle merveilleuse, comme par exemple la naissance d’un enfant.

 L’une des premières choses que nous faisons est alors de partager cette heureuse annonce avec nos amis: «Tu sais, j’ai eu un bébé… c’est magnifique».

Et en le leur disant, nous nous le répétons aussi à nous-mêmes et, d’une certaine manière, nous le rendons encore plus vivant en nous. Si cela se produit avec les bonnes nouvelles, de tous les jours ou de certains jours importants, cela se produit infiniment plus avec Jésus, qui n’est pas seulement une bonne nouvelle, ni même la meilleure nouvelle de la vie, non, mais il est la vie elle-même, il est «la résurrection et la vie» (Jn 11, 25).

Chaque fois que nous  l’annonçons, non pas en faisant de la propagande ou du  prosélytisme —  cela non: annoncer est une chose, faire de la propagande ou du prosélytisme en est une autre. Le chrétien annonce, ceux qui ont d’autres objectifs font du prosélytisme et ce n’est pas bien — chaque fois que nous proclamons, le Seigneur vient à notre rencontre. Il vient mais avec respect et amour, comme le don le plus beau à partager. Jésus demeure en nous encore plus chaque fois que nous l’annonçons.

Pensons encore une fois aux femmes de l’Evangile : la pierre était scellée et malgré cela, elles vont au tombeau; une ville entière avait vu Jésus sur la croix et pourtant elles vont dans la ville pour l’annoncer vivant.

Chers frères et sœurs, lorsque l’on rencontre Jésus, aucun obstacle ne peut nous empêcher de l’annoncer. En revanche, si nous gardons pour nous sa joie, c’est peut-être parce que nous ne l’avons pas encore vraiment rencontré.

Frères, sœurs, face à l’expérience des femmes, nous nous demandons: Dis-moi, quand as-tu témoigné de Jésus pour la dernière fois? Quand ai-je témoigné de Jésus pour la dernière fois ? Qu’est-ce que je fais aujourd’hui pour que les personnes que je rencontre reçoivent la joie de son annonce ?

Et encore: quelqu’un peut-il dire:  cette personne est sereine, est heureuse, est bonne parce qu’elle a rencontré Jésus? Peut-on dire cela de chacun de nous? Demandons à la Sainte Vierge de nous aider à être de joyeux hérauts de l’Evangile.

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