[…] Le Synode, étant donné son importance, nous demande en un certain sens d’être “grands” – dans l’esprit, dans le cœur, dans la vision –, parce que les questions à traiter sont “grandes” et délicates, et que les scénarios dans lesquels elles s’inscrivent sont vastes, universels. Mais c’est justement pour cela que nous ne pouvons pas nous permettre de quitter des yeux l’enfant que Jésus continue à placer au centre de nos réunions et de nos tables de travail, pour nous rappeler que la seule façon d’être “à la hauteur” de la tâche qui nous est confiée est de nous abaisser, de nous faire petits et de nous accueillir les uns les autres, avec humilité, tels que nous sommes. Le plus grand dans l’Église est celui qui s’abaisse le plus.
Rappelons-nous que c’est précisément en se faisant petit que Dieu nous « démontre ce qu’est la véritable grandeur, et même ce que signifie être Dieu » (Benoît XVI, Homélie pour la Solennité du Baptême du Seigneur, 11 janvier 2009). Ce n’est pas par hasard que Jésus dit que les anges des enfants « voient sans cesse la face de [son] Père qui est aux cieux » (Mt 18, 10) : ils sont donc comme un “télescope” de l’amour du Père.
Frères et sœurs, reprenons ce chemin ecclésial le regard tourné vers le monde, car la communauté chrétienne est toujours au service de l’humanité, pour annoncer à tous la joie de l’Évangile. Nous en avons besoin, surtout en cette heure dramatique de notre histoire, alors que les vents de la guerre et les feux de la violence continuent à dévaster des peuples et des nations entières.
Pour invoquer le don de la paix par l’intercession de Marie la Très Sainte, dimanche prochain, je me rendrai à la Basilique Sainte-Marie-Majeure où je prierai le Saint Rosaire et adresserai à la Vierge une supplique profonde ; si possible, je vous demande à vous aussi, membres du Synode, de vous joindre à moi à cette occasion.
Et le lendemain, 7 octobre, je demande à chacun de vivre une journée de prière et de jeûne pour la paix dans le monde.
Marchons ensemble. Mettons-nous à l’écoute du Seigneur. Et laissons-nous conduire par la brise de l’Esprit.