Lors de la fête de l’Épiphanie, nous contemplons trois évènements de la vie du Christ. Si dans l’Église Catholique, c’est essentiellement l’adoration des mages qui est mise en avant, elle n’oublie pas ce qui est fêté ailleurs, en particulier chez les orthodoxes : le baptême du Seigneur et les Noces de Cana. Nous les retrouvons dans l’antienne du Benedictus et du Magnificat de cette solennité.
« Aujourd’hui, l’Église est unie à son Époux céleste : le Christ au Jourdain, la purifie de ses fautes, les Mages apportent leurs présents aux noces royales, l’eau est changée en vin, pour la joie des convives, Alléluia. »
A Noël, nous avons la joie d’annoncer la venue de Notre Sauveur parmi nous. A l’Épiphanie, nous avons la joie de fêter notre union à Lui. Cette union n’est pas simplement celle de l’aujourd’hui de notre temps, manifestant la contemporanéité de ces évènements passés historiquement, mais c’est aussi l’aujourd’hui d’un temps sans époque, in illo tempore, un temps retrouvé : la plénitude des temps. Aujourd’hui le Seigneur se manifeste à nous et au monde dans sa royauté et sa pureté, nous invitant à entrer dans sa joie plénière.
En ce jour de l’Épiphanie, l’Église nous permet de rassembler tout le mystère du Christ, Roi des rois, Seigneur des Seigneurs, vrai homme et vrai Dieu. Au matin de sa vie terrestre, le Christ n’a pas encore dévoilé ce mystère dans le temps historique, mais la réalisation du plan de Salut de Dieu est déjà présente. En ce jour de la manifestation aux hommes de sa Gloire, nous proclamons, après le chant de l’Évangile à la messe, la date de Pâques et des grandes fêtes mobiles qui s’y réfèrent. Cette annonce nous rappelle le lien mystérieux qui unit toute l’année liturgique tendue vers la manifestation plénière de la Résurrection, victoire de la vie sur la mort, manifestation de la lumière sur les ténèbres. A l’Épiphanie, les mages sont guidés par une étoile qui luit dans les astres, prélude du soleil levant de la Résurrection, annonce de l’avènement du Christ Roi de l’Univers.