La prière nous aide à aimer les autres, malgré leurs erreurs et leurs péchés. La personne est toujours plus importante que ses actions, et Jésus n’a pas jugé le monde, mais il l’a sauvé. C’est une vie horrible que celle des personnes qui jugent toujours les autres, qui sont toujours en train de condamner, de juger: c’est une vie horrible, malheureuse. Jésus est venu pour nous sauver: ouvre ton cœur, pardonne, justifie les autres, comprends, sois proche toi aussi des autres, aie de la compassion, aie de la tendresse comme Jésus. Il faut aimer tout le monde et chacun, en se rappelant dans la prière que nous sommes tous pécheurs et, dans le même temps, aimés de Dieu un par un. En aimant ainsi ce monde, en l’aimant avec tendresse, nous découvrirons que chaque jour et chaque chose porte caché en lui un fragment du mystère de Dieu.
Le Catéchisme écrit encore: «Prier dans les événements de chaque jour et de chaque instant est l’un des secrets du Royaume révélés aux « tout-petits », aux serviteurs du Christ, aux pauvres des béatitudes. Il est juste et bon de prier pour que la venue du Royaume de justice et de paix influence la marche de l’histoire, mais il est aussi important de pétrir par la prière la pâte des humbles situations quotidiennes. Toutes les formes de prière peuvent être ce levain auquel le Seigneur compare le Royaume» (n. 2660).
L’homme – la personne humaine, l’homme et la femme – est comme un souffle, comme un fil d’herbe (cf. Ps 144, 4; 103,15). Le philosophe Pascal écrivait: «Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser. Une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer». Nous sommes des êtres fragiles, mais nous savons prier: c’est notre plus grande dignité, c’est également notre force. Courage. Prier à chaque moment, dans chaque situation, parce que le Seigneur est proche de nous. Et quand une prière est selon le cœur de Jésus, elle obtient des miracles.