Au Bon Pasteur, on oppose le «mercenaire», qui ne se soucie pas des brebis, car elles ne lui appartiennent pas. Il fait ce métier juste pour sa paie, et il ne se soucie pas de les défendre: quand le loup arrive, il s’enfuit et les abandonne (cf. vv. 12-13). Jésus, en revanche, vrai pasteur, nous défend toujours, il nous sauve dans tant de situations difficiles, de situations dangereuses, grâce à la lumière de sa parole et par la force de sa présence, dont nous faisons toujours l’expérience et, si nous voulons l’écouter, tous les jours.
Le second aspect c’est que Jésus, le Bon Pasteur, connaît – le premier aspect: défend, le second: connaît – ses brebis et les brebis Le connaissent (v. 14). Comme il est beau et consolant de savoir que Jésus nous connaît un par un, que nous ne sommes pas anonymes pour Lui, que notre nom lui est connu! Pour Lui, nous ne sommes pas une «masse», une «multitude», non. Nous sommes des personnes uniques, chacune avec son histoire, [et Il] nous connaît chacun avec notre histoire, chacun avec notre valeur, aussi bien en tant que créature, qu’en tant que racheté par le Christ. Chacun de nous peut dire: Jésus me connaît ! C’est vrai, il en est ainsi: il nous connaît comme personne d’autre. Lui seul sait ce qu’il y a dans notre cœur, les intentions, les sentiments les plus cachés. Jésus connaît nos qualités et nos défauts, et il est toujours prêt à prendre soin de nous, pour guérir les blessures de nos erreurs par l’abondance de sa miséricorde. L’image du Pasteur du peuple de Dieu, que les prophètes avaient dessinée, se réalise pleinement en Lui: Jésus se souci de ses brebis, il les rassemble, il panse celle qui est blessée, il soigne celle qui est malade. C’est ce que nous pouvons lire dans le livre du prophète Ezéchiel (cf. 34, 11-16).
Par conséquent, Jésus Bon Pasteur, défend, connaît et surtout aime ses brebis. Et pour cela, il donne sa vie pour elles (cf. Jn 10, 15). L’amour pour ses brebis, c’est-à-dire pour chacun de nous, le conduit à mourir sur la croix, parce que telle est la volonté du Père, qu’aucun ne soit perdu. L’amour du Christ n’est pas sélectif, il embrasse tout le monde. Il nous le rappelle lui-même dans l’Evangile d’aujourd’hui, lorsqu’il dit: «J’ai d’autres brebis qui ne viennent pas de cet enclos: il faut que je les conduise aussi. Elles écouteront ma voix et elles deviendront un seul troupeau, un seul pasteur» (Jn 10, 16). Ces paroles témoignent de son aspiration universelle: Il est le Pasteur de tous. Jésus veut que tous puissent recevoir l’amour du Père et rencontrer Dieu.